UNE PROMESSE

Les infos du cinéma

Cette semaine dans le cadre de la semaine du développement durable jeudi 24 et vendredi 25 quatre séances du film « IL ETAIT UNE FORET ». Trois séances pour les scolaires, primaire et collège, et une séance ouverte au public le 24 avril à 20h30 au tarif unique de 5€. Les réservations sont possibles sur place tous les matins.

En bref les films de la semaine

QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU

Un casting tout neuf

Philippe de Chauveron, le réalisateur de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?, cherchait une palette de comédiens qui n’étaient pas encore archi connus du public, en complète opposition avec le couple Clavier/Lauby qu’on avait déjà pu voir séparément plusieurs fois dans des comédies populaires, que ce soit dans On ne choisit pas sa famille (2011) du même Clavier, ou Bancs Publics (Versailles Rive droite) de Bruno Podalydès. C’est pourquoi le réalisateur fit appel à des comédiens qui n’avaient, pour la plupart, pas plus de six ans de carrière professionnelle sur le grand et le petit écran.

Encore un tour ?

C’est la seconde fois que Chantal Lauby et Christian Clavier jouent ensemble sur un long-métrage puisqu’ils s’étaient pour la première rencontrés sur le tournage d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, en 2001, dirigé par un autre Nul, Alain Chabat. Pourtant, les deux acteurs n’avaient aucune scène commune dans l’adaptation de la bande-dessinée d’Uderzo, alors qu’ils incarnent dans Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? un couple marié, bourgeois et catholique.

L’improvisation d’un film

Pour la plupart des scènes du film mettant tous les acteurs en jeu, seule une mise en place technique fut faite avant de passer au tournage réel. Selon Medi Sadoun, il n’y avait pas de répétitions pour les comédiens qui ont alors tenté de jouer sur le naturel de leur texte, sans essayer d’incarner un personnage caricatural. Celui-ci se demandait justement avant le tournage comment parlait un avocat, s’il avait ou non un ton condescendant, mais il décida de le jouer comme si lui-même était maître au barreau. Beaucoup de prises furent ainsi gardées dès le premier essai.

La parfaite bourgeoise

C’est en la voyant jouer dans La Cage dorée (2013) à l’Alpe d’Huez que Philippe de Chauveron remarqua Chantal Lauby dans son rôle de bourgeoise. Son personnage est certes différent de celui de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? mais le réalisateur pensa que son énergie et son expérience de la comédie seraient parfaits pour le personnage qu’il lui destinait.

Le choix des gendres

Philippe de Chauveron découvrit Medi Sadoun dans Les Kaïras et eut tout de suite l’idée de l’utiliser dans le film. Il fit un essai sur la scène de la Marseillaise qui charma de suite le réalisateur. Ayant déjà vu Ary Abittan sur scène, il a su apprécier le mélange qu’il créait, dans son jeu et son physique, entre Francis Blanche et George Clooney. Fred Chau quant à lui était connu du Jamel Comedy Club et il avait vu Noom Diawara dans « Amour sur place, ou à emporter », une pièce qu’il avait lui‐même écrite et qui mettait déjà en scène un couple mixte. Tous ces acteurs étaient ses premiers choix pour incarner les gendres du film.

Rencontre Nuls

Chantal Lauby fut tout de suite emballée quand on lui proposa d’être, le temps d’un film, la femme de Christian Clavier. Elle hésita cependant en souvenir d’une émission des Nuls, en direct, pour laquelle il était invité. « Je me souviens qu’on s’était pris de gros et nombreux fous rires en jouant les sketches avec lui tant on était spectateurs de sa puissance comique. J’ai eu peur de remettre ça en démarrant le film. » Les fous-rires ne furent pas tous évités mais les deux comédiens ont constamment tenté de garder un minimum de sérieux pour ne pas avoir à refaire les scènes.

UNE PROMESSE

Adaptation

Une Promesse est l’adaptation d’une nouvelle de Stefan Zweig intitulée « Le Voyage dans le passé » et parue en 1929 : « C’est Jérôme Tonnerre, ami et coscénariste de plusieurs de mes films, qui m’a conseillé de lire Le Voyage dans le passé, car il y voyait des choses susceptibles de m’intéresser. Quelques jours après avoir refermé le livre, j’ai réalisé que l’histoire s’était installée dans un coin de ma tête. En fait le roman véhiculait des sentiments, des émotions qui me touchaient infiniment. J’ai donc rappelé Jérôme pour lui dire que son conseil de lecture avait fait son chemin et que j’avais très envie de l’adapter avec lui pour le cinéma », explique le cinéaste.

Première tête d’affiche

C’est la première fois que Richard Madden obtient le premier rôle d’un film. L’acteur qui s’est fait découvrir dans la série désormais culte Game of Thrones, en y interprétant Robb, l’aîné des Stark, passe désormais du petit au grand écran, à l’instar de son collègue et demi-frère dans la série, Kit Harrington alias Jon Snow que l’on a pu apercevoir dans le récent Pompéi.

Retrouvailles

Patrice Leconte retrouve son directeur de la photographie préféré : Eduardo Serra. Depuis que les deux hommes ont commencé à travailler ensemble sur le premier opus des Bronzés en 1978, ils ne se quittent plus ! Une Promesse marque leur dixième collaboration.

Le son du silence…

Bien qu’adapté de la nouvelle de Stefan Zweig, Patrice Leconte explique que le film s’attache plus aux silences qu’aux mots, aux gestes qu’aux dialogues. Le réalisateur a cherché à « être au plus près des personnages, de leurs tourments, des enjeux émotionnels très forts que Zweig décrit si bien. J’ai été heureux de tourner un film dans lequel les silences ont autant d’importance que les mots, un film peu bavard, mais où tout est dit. »

Dans la langue de Shakespeare

Patrice Leconte confie avoir choisi de tourner en anglais plutôt qu’en allemand (la langue d’origine de l’histoire et de Stefan Zweig qui était autrichien) parce qu’il ne connaissait pas suffisamment cette langue. L’option fut envisagée un temps mais finalement toute l’équipe de production s’est accordée à dire que ça ne changerait rien à l’histoire. Ce n’est, en effet, pas le premier film à se dérouler en Allemagne avec des personnages qui parlent anglais.

Fin alternative

La fin du film a été modifiée par rapport à celle du livre : « Au-delà de toutes les idées narratives qui nous sont venues, la seule adaptation singulière était la fin. Zweig étant un écrivain et un homme très pessimiste (son suicide l’a prouvé), il a conclu cette œuvre par une fin extrêmement désenchantée », confie Patrice Leconte, expliquant aussi qu’il n’a pas voulu pour autant faire un happyend.

Cadreur et réalisateur

Patrice Leconte ne se contente pas de filmer, il réalise également tous les cadrages de son film. Une méthode que les acteurs semblent apprécier : « Très peu de réalisateurs cadrent eux-mêmes leurs films. Pourtant, les acteurs adorent cette sensibilité européenne, humaine. » Le metteur en scène se souvient même de la réaction d’Alan Rickman : « A la fin du tournage, il m’a serré dans ses bras en me disant que je lui avais redonné le goût du cinéma, c’était mieux que si j’avais reçu la Légion d’honneur ! »

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