SAMMY 2
Un anthropomorphisme essentiel
Le coréalisateur Ben Stassen décrit les différentes étapes de la conception de Sammy 2, du story-board à l’animation, en insistant sur l’humanisation des personnages. Il déclare : « Les protagonistes sont très stylisés : on leur donne des caractéristiques anthropomorphiques, si bien qu’ils ne ressemblent pas tout à fait à de véritables tortues ou à d’authentiques poissons ! ». Cependant, la notion de réalisme, très importante à ses yeux, n’a pas pour autant été écartée : pour récréer les fonds marins, il s’est ainsi inspiré de nombreuses photographies authentiques. En tout, il lui aura fallu deux ans pour finaliser son projet !
Un film pour mon fils !
L’acteur Franck Dubosc, qui prête ici sa voix à Sammy la tortue, dit avoir accepté de participer au projet pour faire plaisir à son fils de deux ans. Il déclare : « Je suis papa depuis deux ans et je pouvais enfin faire quelque chose pour mon fils ! ». Il poursuit sur sa lancée en affirmant qu’il a également contribué au projet en pensant aux spectateurs qui regarderaient le film. Il s’explique en ces termes : « J’aime l’idée que ce sont des bouts de chou qui m’entendront mais qui ne me verront pas ! D’ailleurs, quand j’étais tout petit, j’adorais doubler mes dessins animés pour faire vivre les personnages différemment ». Elie Semoun, quant à lui, se réjouit du message écologiste véhiculé par le film.
Le doublage selon Elie Semoun
Elie Semoun, qui prête ici sa voix à Ray la tortue pour la seconde fois, est un habitué des plateaux de doublages, puisqu’il incarne notamment Sid, le paresseux de la saga L’ Âge de glace. Ce qui lui plaît dans ce genre d’expérience ? L’absence de contraintes ! Il se réjouit des conditions de travail assez souples : « On peut venir sur le plateau mal habillé et mal rasé ! J’aime ça, on peut faire passer mille émotions par la voix, j’en joue beaucoup sur scène comme à l’époque des petites annonces »… Cependant, il reconnaît qu’il est parfois frustrant de doubler seul son personnage, sans bénéficier de l’interaction avec les autres comédiens.
Et pour suivre :
STARBUCK
Point de départ
Reprenant un débat qui a secoué l’Amérique du Nord il y a quelques mois, les scénaristes Martin Petit et Ken Scott (pour sa part également réalisateur) sont partis du postulat de base d’un homme ayant une quantité phénoménale d’enfants, en raison de ses multiples dons de sperme dans le passé. De ce point de départ loufoque et propice à la comédie, ils ont utilisé le vide juridique qui existe un peu partout en Amérique du Nord autour de la question de l’anonymat du don pour parler des questions de paternité, de famille, et de la place de l’homme dans ces nouveaux schémas sociétaux.
Exclusivement masculin
Dans leur volonté d’éviter la caricature et de montrer les multiples facettes de la paternité, les créateurs du film ont entouré le personnage principal (Patrick Huard) de pères : ses deux frères, l’un heureux de sa paternité, l’autre au contraire dégouté des enfants, puis son ami et avocat qui est également dans cette situation, et enfin son propre père, qui semble être la seule figure rassurante à laquelle se raccrocher. Un univers d’où a été exclue volontairement la mère du héros, pour conserver un point de vue exclusivement masculin sur cette question… exclusivement masculine.
Le légendaire taureau Starbuck
Starbuck, le surnom de David Wosniak (Patrick Huard) et le titre du film lui-même viennent du taureau canadien légendaire Hanoverhill Starbuck. Ce taureau exceptionnel, à la génétique quasi-parfaite, a révolutionné le monde de
l’insémination artificielle et est encore à ce jour le meilleur géniteur que le Centre d’Insémination Artificielle du Québec (CIAQ) ait jamais connu.
Succès international
Starbuck a connu un beau succès au Québec, remportant plus de 3 millions de dollars au box-office national, et obtenant 3 Genie (équivalent du César canadien), dont celui du Meilleur Scénario pour Ken Scott et Martin Petit. Il a également voyagé un peu partout dans le monde (sélectionné au Festival International du Film de Toronto, au Festival de Valladolid et au Festival de Calgary, où il remporta le Prix du Public). En France, il connut un beau succès au désormais célèbre Festival de l’Alpe d’Huez où il gagna le Prix Spécial du Jury.
TO ROME WITH LOVE
Les plus belles capitales du monde
Dans la lignée de Match Point (2005), Vicky Cristina Barcelona (2008) et Minuit à Paris (2011), Woody Allen choisit une nouvelle destination européenne pour tourner To Rome With Love. Comme le titre l’indique, c’est la capitale de l’Italie qui décore son nouveau film après Londres, Barcelone et Paris. Le cinéaste semble vouloir continuer sa tournée sur le continent en annonçant un prochain film qui aurait lieu à Copenhague.
Titres
Inspiré de l’œuvre de Boccace, Woody Allen a d’abord voulu donner le titre « The Bop Decameron » à son film. Le cinéaste a choisi ensuite le titre « Nero Fiddled » avant d’opter au final pour To Rome With Love.
Plusieurs intrigues en un seul film
Le choix de Rome comme cadre spatial pour tourner le film a inspiré Woody Allen pour donner corps à plusieurs intrigues parallèles : « Pour moi, Rome se prête à de multiples histoires. Elle offre tout un éventail de possibilités », précise-t-il.
Quand Woody s’inspire de la littérature italienne…
To Rome With Love est inspiré du « Décaméron » de Boccace, une œuvre majeure de la littérature italienne. Le cinéaste propose une relecture moderne et très libre de ce recueil de nouvelles qui a intéressé le cinéma depuis le film homonyme de Pasolini en 1971.
L’acteur est de retour !
Grâce à ce film, on retrouve enfin Woody Allen en tant qu’acteur, après six ans d’absence. En effet, le cinéaste n’a pas joué dans ses propres réalisations depuis Scoop (2006).