Les infos du cinéma
Ils ont dit :
Télérama « Une extrême sensibilité voilée d’élégance : c’est ce qui séduit dans la chronique de ce triangle amoureux, qui mêle action et rêverie, en s’appuyant sur la facture littéraire des dialogues » pour « Tirez la langue mademoiselle »
TéléCinéObs « Le film s’apparente à un grand huit émotionnel. D’instants de grâce en excès de zèle, il est porté par une bande-son à tomber et deux comédiens terrassants de justesse et de cinégénie » pour « Alabama Monroe »
Télérama « Une agréable surprise, qui rappelle les blockbusters des années 1990 » pour « White House Down »
Ce qu’ils en disent n’est pas important, seul votre avis compte et pour cela il faut aller au cinéma.
N’oubliez pas la reprise des conférences Connaissance du Monde le vendredi 4 octobre.
TIREZ LA LANGUE MADEMOISELLE
Serge Bozon répond présent
C’est suite à sa rencontre avec le comédien/réalisateur Serge Bozon que la réalisatrice Axelle Ropert a décidé de se lancer dans le cinéma. Les deux acolytes se retrouvent dans Tirez la langue, mademoiselle pour une huitième collaboration ! En plus de lui donner la réplique dans Guillaume et les sortilèges et La Révolution sexuelle n’a pas eu lieu, Axelle Ropert a scénarisé l’ensemble des films de Bozon, soit quatre au total. Ce dernier joue également le rôle d’Alexandre dans le premier long-métrage d’Axelle Ropert, La Famille Wolberg.
De l’or en barre
Loin des clichés hollywoodiens d’un Paris réduit à la tour Eiffel ou au Moulin rouge, Tirez la langue, mademoiselle se centre sur le 13ème arrondissement de la capitale. La réalisatrice Axelle Ropert qui habite ce quartier souvent mis à l’écart par le 7ème art, le décrit comme un endroit « moche » pour un œil inexercé, mais d’une beauté saisissante pour celui qui est capable de le décrypter. Tel est l’un des objectifs d’Axelle Ropert avec ce nouveau film : montrer l’élégance invisible du 13ème arrondissement de Paris et de ses barres HLM.
Un rôle sur mesure
Axelle Ropert avait une vision bien précise du rôle de Judith. Elle recherchait une femme élancée et charpentée, à la fois malicieuse et pétillante. C’est donc tout naturellement que le choix de la réalisatrice s’est penché sur l’ancienne Miss météo Louise Bourgoin : « Son visage est celui d’une madone, mais d’une madone espiègle, qui ne penserait pas seulement à Dieu et qui aimerait faire des blagues. J’aime ce tempérament très vigoureux qu’elle possède et qui la rapproche de certaines actrices anglo-saxonnes comme Jane Russell, Jeanne Crain ou Nicole Kidman. »
Dérive des rêves
La cinéaste Axelle Ropert aime passer de longues heures à rêver devant ses fenêtres, si bien qu’elle est régulièrement hantée par un cauchemar dans lequel son quartier s’effondre. Les personnages de Tirez la langue, mademoiselle se révèlent être comme un moyen d’exorciser ses peurs, car dotés de suffisamment de courage pour se sacrifier et affronter le quotidien. Ce film est né d’un songe qui s’est rapidement vu accompagné d’une crainte, car pour la réalisatrice les notions de bonheur et de malheur sont des émotions indénouables : « C’est un film sur la violence injuste de la vie, l’injustice de l’amour et du bonheur. Je voulais faire un film où l’on se félicite du bonheur des uns tout en souffrant du malheur « collatéral » des autres. »
La nuit perce à jour
A la manière des personnages de François Truffaut qui ont marqué Axelle Ropert par leur spontanéité sentimentale, dans Tirez la langue, mademoiselle les protagonistes sont sincères et déterminés en majeure partie grâce à la nuit : « Dans mon film, c’est le moment propice à la confidence et l’abandon, ce sont des moments où on peut tout se dire », explique-t-elle. L’alcoolisme de Dimitri (Laurent Stocker) fait également écho à la nuit, ici compris comme un moyen de se désinhiber et de se s’affranchir des conventions.
Qui se ressemble s’assemble… Ou pas
Unir le grand brun Cédric Kahn et le relativement petit blond Laurent Stocker par un lien fraternel, tel a été l’un des paris du film. Avant de démarrer le tournage, les deux acteurs n’y croyaient pas non plus et multipliaient les fous rires : « Au début j’avais plutôt pensé prendre deux acteurs proches physiquement », explique la réalisatrice Axelle Ropert, qui a finalement su transformer cette légère incohérence en force, laissant ainsi la place à des ressemblances comportementales et un amour fraternel plus fort. Les deux frères sont voisins et exercent ensemble la même profession : physiquement incomparables et pourtant socialement inséparables.
ALABAMA MONROE
Une adaptation compliquée
Alabama Monroe est l’adaptation d’une pièce de théâtre écrite par Johan Heldenbergh et Mieke Dobbels, « The Broken circle breakdown featuring the Cover-Ups of Alabama », qui a connu un énorme succès en Belgique flamande et aux Pays-Bas. Felix Van Groeningen a été tellement bouleversé par cette histoire d’amour qu’il a demandé aux auteurs l’autorisation d’en faire un film. Ces derniers n’ayant pas souhaité collaborer à l’écriture du scénario, le réalisateur s’est associé à Carl Joos pour l’aider à adapter la pièce : « [Elle] avait tellement de niveaux différents, j’avais le sentiment que je n’y arriverais pas. Mais finalement, mon impression première m’a permis d’en venir à bout. J’avais tellement été touché que je savais que, d’une façon ou d’une autre, j’allais réussir à l’adapter. Et je sentais aussi que la difficulté de l’entreprise donnerait un film riche et très personnel. Tous les éléments difficiles à traiter (le Bluegrass, le mélodrame) sont finalement devenus les clés de développement du projet. »
Tatouages
Dans Alabama Monroe, Elise se tatoue à chaque fois qu’elle entame une nouvelle histoire d’amour. Les nombreux tatouages qu’on peut voir sur le corps de Veerle Baetens dans le film ont été dessinés par l’artiste bruxelloise Emy La Perla. Ils étaient simplement évoqués dans la pièce de théâtre mais Felix Van Groeningen a voulu leur donner une plus grande importance et les faire apparaître à l’écran.
Johan et Didier
Dans la pièce qu’il a coécrit, Johan Heldenberg incarnait déjà Didier. Pour l’occasion, il a appris à jouer du bango, de la guitare et de la mandoline. Felix Van Groeningen a rapidement pensé que l’acteur belge devrait reprendre son rôle dans Alabama Monroe. Le réalisateur le connaissait bien pour l’avoir dirigé dans deux de ses précédents films La Merditude des Choses (2009) et Steve+Sky (2004). Il considère d’ailleurs que Johan et Didier se ressemble beaucoup : « Ils aiment parler et cela ne les dérange pas d’attirer l’attention. Ils ont des avis sur à peu près tout. Les convictions athées de Didier et de Johan sont très similaires. Néanmoins, il y a une différence entre le cinéma et le théâtre et nous avons cherché à exploiter des traits de caractère de Didier, des comportements qu’il n’avait pas eu besoin de développer pour la scène. »
Naissance d’un groupe
C’est Bjorn Eriksson qui a composé la musique d’Alabama Monroe. Les acteurs Veerle Baetens et Johan Heldenberg interprètent eux-mêmes les chansons. Le groupe qui s’est formé autour d’eux, The Broken Circle Breakdown Bluegrass Band, connaît depuis la sortie du film un énorme succès en Belgique et se produit à guichet fermé. La bande-originale du long-métrage de Felix Van Groeningen a été numéro un des ventes pendant de nombreuses semaines, allant jusqu’à dépasser le succès de celle de Titanic.
Un film musical
Felix Van Groeningen rend hommage aux Etats-Unis à travers la musique d’Alabama Monroe. Elise et Didier jouent ensemble dans un groupe de Bluegrass, style proche de la country. Leurs morceaux parcourent le film : « On a essayé de placer les chansons dans l’histoire de façon à ce qu’elles servent au mieux l’intensité dramatique. Parfois, une chanson est purement narrative et aide à raconter l’histoire, parfois, elle sert d’ellipse. À certains moments, on a utilisé une chanson spécifique pour étayer les émotions. À l’écriture, on a intégré les chansons déjà présentes dans la pièce. Mais à force d’écouter d’autres morceaux de Bluegrass, de nouvelles chansons ont trouvé leur place dans le scénario », explique le réalisateur.
WHITE HOUSE DOWN
Reconstruction au millimètre près
L’action de White House Down se déroulant essentiellement à la Maison Blanche, le chef décorateur Kirk M. Petruccelli et son équipe ont recréé à 70% la véritable résidence du président des Etats-Unis. Ils ont fait appel à 32 designers qui ont travaillé pendant sept semaines sur l’architecture du bâtiment. De nombreux objets tels que des tapis ont été acquis grâce à Ebay afin que le film soit le plus réaliste possible.
Un scénario convoité
Le budget de White House Down est estimé à 150 millions de dollars. Sony Pictures n’a pas lésiné sur les moyens puisqu’avant même la préparation du tournage du film, 3 millions avaient été dépensés pour acheter le scénario de James Vanderbilt. La société de production avait déjà travaillé avec lui pour The Amazing Spider-Man.
Double attaque à la Maison Blanche
2013 est une mauvaise année pour le président des Etats-Unis. En tout cas au cinéma. Le long-métrage de Roland Emmerich est le deuxième film à mettre en scène une attaque terroriste au sein de la Maison Blanche. Après la Chute de la maison blanche dans lequel Gerard Butler doit sauver le Président Aaron Eckhart, c’est cette fois Channing Tatum qui vient en aide à Jamie Foxx.
Le film doit tout aux Schtroumpfs
Le tournage de White House Down s’est déroulé à Montréal au Québec pour une seule raison selon Hans Fraikin, commissaire national du Bureau de la télévision et du cinéma du Québec : les Schtroumpfs. En effet, Sony Pictures aurait été sous le charme des studios de tournage de la ville canadienne après le tournage des Schtroumpfs 2 en 2012 et aurait décidé de faire le même choix pour le film de Roland Emmerich.
White House Team
White House Down, comme son nom l’indique, est un film qui se déroule en grande partie à la Maison-Blanche. Pour l’équipe du film, il était donc très important d’être le plus réaliste possible quant aux différents détails de la demeure du Président. Ils ont donc fait appel à Richard Klein, consultant spécialiste de la Maison-Blanche qui s’est constitué une équipe hors du commun afin de réunir le plus de détails possibles : « Notre société est composée d’anciens membres de la Maison-Blanche : assistants du président, personnel du Congrès, responsables de la sécurité nationale et officiers militaires », explique Klein.
Les mystères de la Maison-Blanche
Malgré le réalisme apporté aux détails de la Maison-Blanche, White House Down s’attarde sur des éléments récupérés par les rumeurs plus ou moins célèbres que l’on peut entendre autour de ce lieu emblématique. Roland Emmerich, réalisateur, explique : « De nombreuses rumeurs font état de missiles situés dans le bâtiment principal et ceux environnants. Cela constitue un énorme risque lorsqu’on y pense, et c’est précisément le sujet de notre film ». Kirk M. Petrucceli, chef décorateur, ajoute : « Entre les faits historiques, les secrets et tous les mystères qui auréolent cet endroit, il me semble que la Maison-Blanche est le lieu idéal pour raconter une histoire. »
La Bête
La limousine présidentielle, appelée souvent The Beast (la Bête), a dû être construite de façon approximative. Aucune documentation sur le véhicule n’existe car il s’agit d’un modèle unique fabriqué sur mesure. L’équipe du film s’est donc basée sur des photographies de l’engin et à partir des phares qui ont semblé provenir du modèle Cadillac Escalade de 2009, tout refaire à l’échelle de cette information.
Derrière Roland Emmerich
Roland Emmerich aime s’entourer des mêmes personnes. Parmi l’équipe de White House Down, nous pouvons retrouver la directrice de la photographie Anna J. Foerster, le producteur Larry J. Franco, la chef costumière Lisy Christl et les deux coproducteurs/superviseurs des effets visuels Volker Engel et Marc Weigert. Cinq personnes qui ont participé à de nombreux films de la carrière du réalisateur (tous ont notamment participé à son précédent film Anonymous en 2011).