– UN BONHEUR N’ARRIVE JAMAIS SEUL
Inspirations lointaines
Un bonheur n’arrive jamais seul est une comédie romantique dans la plus pure tradition du genre. Le réalisateur, James Huth, explique avoir grandi avec les films de Frank Capra et de George Cukor qui « vous racontent que la vie est belle et qu’il y a du bon dans chacun », et qui l’ont beaucoup inspiré dans sa démarche : « C’est une histoire universelle mais je voulais que le film soit glamour. Le fait de reconstruire en studio cet appartement superbe qui donne sur le parc Monceau et ce studio d’artiste sous les toits de Montmartre donne au film un aspect comédie américaine des années 50, comme dans celles de Billy Wilder. »
Ecrire en couple
James Huth a écrit le scénario du film avec sa femme Sonja Shillito, et nous fait part de l’expérience d’écrire en couple : « C’est l’enfer ! Ecrire, c’est ce qu’il y a de plus difficile. On s’est rencontrés grâce à l’écriture et on s’est mariés parce qu’on passait notre temps à écrire ensemble. Nous avons une culture différente et une sensibilité opposée alors quand nous sommes contents tous les deux d’une scène, elle peut peut-être plaire à une tierce personne. Je suis mathématique et slave, elle est littéraire et anglo-saxonne. »
4 bonnes raisons d’aller voir ce film
- Pour les guests (en particulier le ministre que l’on croise lors du vernissage…)
- Un film qui répond à tous les codes de la comédie romantique et qui plaira aux fans du genre
- Le duo Sophie Marceau – Gad Elmaleh, drôle, touchant et charmant !
Drôle, bien écrit, rythmé et un petit côté « cartoon » très plaisant
– LES FEMMES DU BUS 678
L’affaire Noha Rushdi
Les Femmes du Bus 678 ne reprend que des faits réels. Tous les exemples de harcèlement sexuel montrés dans le film sont inspirés de témoignages d’agresseurs, recueillis par le réalisateur. Ce dernier s’est surtout inspiré de l’affaire Noha Rushdi en 2008, qui représente le premier procès pour harcèlement sexuel en Égypte. Victime agressée par un inconnu dans les rues égyptiennes, cette femme a été la première à oser affronter son agresseur et porter plainte contre lui. Elle a finalement réussi à le faire condamner à trois ans de prison. Mohamed Diab aborde cette affaire dans la partie du film qui concerne le personnage de Nelly, interprété par Nahed El Sebaï : « Quand j’ai commencé le script, Noha Rushdi ne voulait plus parler aux médias ; je ne l’ai rencontrée que plus tard, elle a vu le film chez moi, elle était très émue », confie-t-il.
Premier cri
Les Femmes du Bus 678 est le premier film en égyptien qui traite le sujet du harcèlement sexuel de manière aussi ouverte. Le réalisateur souligne l’audace de ce parti-pris en citant One-Zero, le film de Kamla Abu Zekry, qui aborde le sujet, mais sans toutefois en faire sa problématique essentielle. Il rajoute : « C’est un grand non-dit, et je le répète, le sujet fait peur
La démarche du réalisateur
Le sujet du harcèlement sexuel est très délicat en Egypte, voilà pourquoi un important travail d’investigation a été nécessaire pour aborder le problème comme il se doit. Le réalisateur Mohamed Diab a suivi de très près le procès de Noha Rochdy, et a également recueilli plusieurs témoignages dans son entourage pour se rapprocher le plus possible de la vision féminine du problème. Il avoue lui-même que sa « plus grande peur était d’écrire un film sur les femmes avec le regard d’un homme ».