– DEPRESSION ET DES POTES
Une bande de potes comme les autres
Pour écrire son scénario, Arnaud Lemort s’est inspiré de son vécu, mais pas seulement. Le metteur en scène est également conscient des stéréotypes qui régissent les relations entre amis : « Dans une bande de potes, il y a toujours un leader naturel, un râleur, un tchatcheur… C’est rassurant pour tout le monde. Et si quelqu’un sort de son rôle, on s’inquiète pour lui ! », souligne-t-il. Cette généralisation lui a permis de donner à son film un aspect « universel », même si la matière centrale est inspirée de son vécu.
3 bonnes raisons d’aller voir ce film
- Pour le quatuor formé par Testot, Elmaleh, Lambert et Abittan
- Pour l’énergie, la complicité et la bonne humeur qui se dégagent du film
Parce que ce film est avant toute chose un bel hymne à l’amitié
L’ENFANT D’EN HAUT
Dans le film, Kacey Mottet Klein joue Simon. Cet enfant d’en haut, la réalisatrice Ursula Meier l’a vraiment rencontré : « Bien après m’être plongée dans l’histoire de L’Enfant d’en haut, le souvenir d’un jeune garçon m’est soudain revenu en tête. J’ai grandi aux pieds du Jura (…). Il y avait un garçon qui venait très souvent skier seul alors que nous étions toujours en groupe. Il skiait très mal et fonçait à toute allure sur les pistes, comme enivré par la vitesse et la prise de risque. Il semblait avoir un tel plaisir d’être « en haut »… Ce garçon m’intriguait jusqu’au jour où j’ai appris qu’il était interdit d’entrée aux restaurants d’altitude car il était soupçonné de voler les clients. Un petit voleur de station. Une racaille d’en haut. (…) Ce jeune voleur, sans amis, skiant comme un fou sur les pistes enneigées du Jura, restera un anonyme et un mystère pour moi. J’avais alors à peine douze ans, l’âge de Simon, et m’en souviens encore », se remémore-t-elle.
Refusant l’étiquette du « film social », la réalisatrice Ursula Meier qualifie ainsi L’Enfant d’en haut : « [C’est] un film réaliste mais aussi une fable (il n’y a pas de services sociaux, pas de flics, etc…). Notre volonté était de garder une forme de naturalisme pour le « haut », la station, le terrain de chasse de Simon en le suivant en plans très serrés sans jamais saisir le grandiose du paysage. Par contre en bas, dans la plaine, nous avons voulu casser le côté naturaliste, social, en allant à l’encontre de ce que l’on pouvait attendre : des plans larges – révélant les friches industrielles, la tour isolée, les routes, etc. »